sElle s’appelle Irène…
Il y a quelques mois à mon atelier. Je rencontre Irène. Irène est une jeune femme d’un peu plus de 30 ans. Elle n’est pas mariée, ne vit pas en couple. Elle n’a pas d’enfant.
Elle vient me rencontrer car elle se sent perdue, préoccupée, encombrée.
Les premières séances, elle fabrique beaucoup de choses. Elle bricole, elle dessine, elle colle, elle peint… Je suis là à côté d’elle.
D’autres séances, elle modèle, elle pétrie, elle malaxe, elle forme, elle déforme. Je suis là à ses côtés.
Tout en dessinant, fabriquant, modelant, elle dépose ses craintes, des bribes de son histoire.
Elle gribouille, elle fais des ronds… Elle parle des angoisses, de ne pas avoir d’enfant, de ne pas être « casée », de son enfance, de son travail.
Plus les séances passent moins elle s’active. Elle se pose.
Puis un jour, plutôt que la table de travail, elle choisit le fauteuil. Celui qui est confortable. Celui fait pour ne rien faire. Elle a fini de bricoler, gribouiller, malaxer.
Sortie de ses peurs, délivrée de ses angoisses, d’un bout de passé qui faisait mal, elle veut construire, bricoler, modeler, rêver un avenir dans la vraie vie.
Fin pour nous de cette dernière séance… Bonne route, bon bricolage, bon rêve.
